Apologie du terrorisme, signalement



Jeudi 15 Janvier 2015

Après les attentats de la semaine dernière, de nombreuses procédures ont été ouvertes pour apologie du terrorisme. Dans la pratique, voilà comment les signalements sont traités sur le Web.


Apologie du terrorisme, signalement
Sur Internet, c’est le bazar. Depuis les attentats de la semaine dernière et le carnage à la rédaction de Charlie Hebdo, beaucoup sont Charlie, mais d’autres ne le sont pas. Et ils se lâchent sur la Toile. Certains se servent en effet du support d’Internet pour faire l’apologie des actes qui ont eu lieu la semaine dernière à Paris. Pour la plupart, ce sont les internautes eux-mêmes qui font remonter les contenus illicites mis en ligne.
 
Au-delà, un vrai positionnement est à trouver. L’administration des plateformes en ligne, des réseaux sociaux, des forums doit trouver la bonne attitude entre liberté d’expression et contenus licencieux. On l’a compris, les modérateurs bossent non-stop. Chez Facebook, une centaine de modérateurs opère. Les équipes surveillent les commentaires. Les messages en relation avec le terrorisme sont gérés en priorité. Haute.
 
Sur de nombreux sites, existent par ailleurs des dispositifs de signalement. Mais sur Twitter ou Facebook, les posts ou les vidéos sont modérés ultérieurement. Des posts tendancieux sont donc supprimés après avoir été signalés par des utilisateurs. Ces derniers sont dénoncés à l'aide de formulaires ou de boutons dédiés. Au final, les comptes litigieux sont bloqués.
 
YouTube a de cette façon un petit bouton report sur lequel il suffit de cliquer pour dénoncer un contenu inapproprié. Parfois, ce sont les services de police eux-mêmes qui demandent à ce que soit supprimé un message ou une vidéo illégale. Le réseau social Facebook possède un système automatisé spécifique au terrorisme. La police nationale a par ailleurs sa propre plateforme. Baptisée Pharos, elle a pour but de centraliser les différents signalements émis sur n’importe quel site.

Les choses devraient se calmer. Mais la semaine dernière, entre le 7 et le 12 janvier, « nous avons reçu 20 200 signalements, dont environ 17 500 portaient sur des contenus faisant l'apologie du terrorisme ou incitant à la haine », a précisé dans les colonnes du Monde, Valérie Maldonado, à la tête de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies, rapporte le site de 20 Minutes. 20 000 signalements, c'est huit fois plus que d’habitude.

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