Bowie is



Jeudi 26 Février 2015

En mars, ce sera le mois de David Bowie, avec une exposition, « David Bowie is » à la Philharmonie de Paris. Dans le même temps, sort à La Découverte, le livre, « Bowie, philosophie intime » de Simon Critchley.


Bowie is
Plus que jamais, « David Bowie is ». Le 3 mars prochain, s’ouvre l’exposition qui lui consacre la Philharmonie de Paris. Dans le même temps, les Éditions de La Découverte, lancent une collection intitulée « Culture sonore » en coédition avec La Rue musicale, le label de la Philharmonie. L'enjeu : ouvrir un canal de réflexion entre l'histoire ou la sociologie, d'une part, l'esthétique, l'acoustique ou la musicologie, d'autre part. Le moyen : proposer des écrits qui, depuis le milieu du XIXe siècle et les soubresauts de la téléphonie, jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle et le rôle social croissant des musiques populaires, montrent comment le champ social est construit par le son et l'écoute. Aussi bien qu'il l'est, par l'écriture et le discours, l'image et la vue, ou tout autre dispositif mêlant données symboliques et physiques.

Le premier titre de la coédition est logiquement dédié à l’icône britannique, David Bowie. Dans « Bowie, philosophie intime », le philosophe anglais Simon Critchley revient sur le séisme provoqué par la découverte de l’iconoclaste Bowie : « Je me souviens très clairement de ma réaction physique à l’écoute de Suffragette City. La pure excitation corporelle produite par cet objet sonore était presque insupportable. Comment définir cette sensation ? C’était… sexuel, tout simplement. Sans même que je sache ce qu’était le sexe (...) Au moment où la guitare de Mick Ronson est entrée en collision avec mes organes internes, j’ai ressenti dans ma chair quelque chose de puissant et d’étrange que je n’avais jamais connu auparavant. Où était Suffragette City ? 
Quelle route pouvait bien y mener ? J’avais douze ans. Ma vie venait de commencer. »

 Rien que ça.

Ce récit drôle et sensible n'est pas une biographie. Il est écrit à la première personne par Simon Critchley, l’un des philosophes anglais les plus doués de sa génération. Ce Bowie offre une réflexion originale, à la fois intime et philosophique, sur l’univers flamboyant de la rock star, son évolution sur plusieurs décennies en même temps que sa remarquable cohérence. Une déflagration en somme.
 

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