Plus on a de diplômes, plus l’empreinte carbone est élevée



Mardi 4 Novembre 2014

Selon le GIEC, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, que personne ne semble écouter, plus on est diplômé et plus on émet de CO2.


Plus on a de diplômes, plus l’empreinte carbone est élevée
Le lien entre diplômes et bilan carbone est prouvé. C’est ce qui ressort des conclusions du GIEC, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, qui viennent d’être rendues public. En effet, il semblerait que les personnes qui « produisent » le plus de CO2 en se déplaçant, sont plus diplômées que les autres. Ce constat du GIEC émane du Cerema, le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement, un organisme dépendant du gouvernement.
 
L'étude du département « Déplacements durables » du Cerema se base sur 20 000 personnes. Elles ont été interrogées sur le thème « enquêtes ménages déplacements ». Le Cerema a ensuite analysé les effets sur l’environnement causés par 125 000 trajets quotidiens et 18 000 voyages de plus de 80 kilomètres, quel que soit le moyen de transport utilisé. Résultat, en France, 60% des émissions de CO2 sont rejetées par 20% de la population, rapporte Le Monde.
 
Sur ces 20% de Français pollueurs, les profils sont plutôt homogènes. Le « grand émetteur » de CO2, comme l’appelle le Cerema est « un homme, riche, diplômé, actif, possédant une ou plusieurs voitures, vivant dans un foyer comportant un ou deux enfants, installé dans un territoire rural ou périphérique relativement éloigné des transports publics, des établissements scolaires et des commerces ». En revanche, ces « grands émetteurs » de gaz à effet de serre se divisent en plusieurs catégories, toujours selon le Cerema : les « grands navetteurs »,  les « grands voyageurs » et le groupe des « hypermobiles ».
 
On attribue aux premiers, les « grands navetteurs », 30% des émissions de CO2. Ils représentent 13% de la population. Habitant la périphérie des villes, ils effectuent de nombreux trajets quotidiens mais voyagent peu. La seconde catégorie, les « grands voyageurs » très actifs et diplômés, représentent 1,6% de la population française. Mais ces 1,6% émettent jusqu’à 10% des émissions de CO2. Ils habitent pour la plupart dans le centre des villes. Si leurs émissions de CO2 sont restreintes lors de leurs déplacements quotidiens, ils explosent la moyenne en voyageant loin de manière plus épisodique.
 
Contrairement aux idées reçues, les habitants de la périphérie des villes, qui empruntent leur voiture tous les jours, ne diffusent pas plus que ces urbains considérés comme de « grands voyageurs ». Ces derniers se déplacent en effet moins au jour le jour, mais font augmenter leur bilan carbone en prenant le train ou l’avion pour des rendez-vous professionnels ou des week-end « au vert ».
 
Enfin, arrive le groupe des « hypermobiles », soit 5% de la population. Il croise les deux premières catégories : diplômés et actifs, ils circulent énormément de la banlieue vers les villes mais effectuent aussi des voyages longue distance. Ils rejettent 19% des émissions totales des gaz à effet de serre. C’est donc les diplômes et non les revenus que ces grands pollueurs ont en commun. On n'est pas à un paradoxe près : plus la personne est consciente des conséquences négatives du CO2 et plus elle en émet. À bon entendeur…

Plus on a de diplômes, plus l’empreinte carbone est élevée

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