San Francisco, la future ville sans déchets



Mercredi 3 Décembre 2014

La ville de San Francisco, en Californie, s’est fixée d’arriver à zéro déchet non recyclé ou composté d’ici 2020. Ce qui peut paraître utopique, est déjà en très bonne voie.


San Francisco, la future ville sans déchets
Aucun déchet non recyclé ou composté. C’est l’objectif d’ici cinq ans, que San Francisco doit atteindre. Si cela paraît dantesque, aucune grande ville au monde ne peut se targuer d’un tel résultat, les choses sont déjà bien engagées. Le but est de rayer de la carte les décharges et les incinérateurs, extrêmement néfastes pour l’environnement.
 
San Francisco fait office de ville pilote et pourrait bien inspirer d’autres villes. Seattle et Minneapolis sont déjà en train de suivre son exemple. Depuis longtemps, San Francisco est une ville militante et les efforts, très importants, demandés à la population portent leurs fruits. En plus des volontés et des directives politiques, l'activisme des habitants est à louer dans cette entreprise ambitieuse. Les lois, en série, suivent. Il n’y a pas de demi-mesure. Pour parvenir à l’objectif voté en 2002, cela implique des changements radicaux dans les habitudes de consommation.

Ainsi, parmi une armada de lois, les sacs en plastique sont interdits, comme les petites bouteilles d’eau en plastique, remplacées par des fontaines et des verres compostables. Les bouteilles en verre et en plastique, les cannettes en alu sont consignées. Pour atteindre les zéro déchet, la ville entend bien s’attaquer à d’autres chantiers : emballages, interdiction des couches non lavables… Les responsables ont compris que 90 % des déchets pouvaient être recyclés, notamment la nourriture. Du coup, le compost a été généralisé, comme le recyclage. Les déchets issus de la construction sont également réutilisés à 65% pour le béton, le métal ou encore le bois, rapporte Le Monde

De la même façon, la ville s’est engagée à ne se servir que de matériaux recyclés pour la voierie par exemple. Et de fait, ça marche : au Monde, le directeur régional de l'Agence de protection environnementale, l'EPA explique : « Nous nous sommes mis d'accord sur l'objectif ambitieux du zéro déchet puis sur une date à la fois assez lointaine pour nous donner les moyens de l'atteindre mais aussi assez proche pour que tout le monde se sente aussitôt concerné. » Un bel effort collaboratif qui est en train de payer.

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