8 Français sur 10 estiment que la communication entre les chercheurs et le public est insuffisante



INFO BRUTE
Samedi 26 Février 2011

Selon une étude menée en décembre 2010 par Harris Interactive pour l’Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC), 83% des Français pointent du doigt le manque de dialogue entre les chercheurs et le grand public. Vendredi 4 février, à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, l’ARC choisit d’inverser la tendance en organisant le « Grand Direct des Chercheurs » . Inédit, cet évènement permettra au grand public d’avoir un échange direct avec des experts de la recherche en cancérologie et de partager avec eux les avancées, les perspectives concrètes et les espoirs dans la lutte contre le cancer.


8 Français sur 10 considèrent que la communication entre les chercheurs et le grand public est insuffisante

Le monde de la recherche apparaît difficilement accessible. En effet, seule 1 personne sur 10 (9%) a déjà eu l’opportunité de dialoguer sur le cancer avec un chercheur. Aujourd’hui, 43% des personnes interrogées, et tout particulièrement les CSP+ et les franciliens (51 et 52%), seraient intéressées pour les rencontrer et dialoguer avec eux sur le cancer.

75% des français considèrent les chercheurs comme étant les interlocuteurs les plus légitimes pour dispenser de l’information sur les progrès de la recherche contre le cancer

Egalement plébiscités, les médecins et infirmières arrivent en 2ème position (65%). Les associations impliquées dans la lutte contre le cancer, telle l’ARC, bénéficient aussi de la confiance d’une majorité de répondants (56% et une surpondération significative à 69% sur la catégorie des 15-24 ans) pour la diffusion d’informations sur les avancées de la recherche en cancérologie.

60% des personnes interrogées souhaiteraient évoquer en priorité les dernières avancées de la recherche sur le cancer

Si l’opportunité leur était offerte de dialoguer avec des chercheurs, les Français souhaiteraient connaître les dernières avancées de la recherche (60%), les perspectives des nouveaux traitements et leur efficacité (58%) ou les recherches menées pour améliorer le dépistage et le diagnostic des cancers (53%). 48% des personnes interrogées aimeraient également en savoir davantage sur les recherches concernant les facteurs de risques et la prévention des cancers. Les plus jeunes (moins de 24 ans) semblent par ailleurs davantage intéressés que l’ensemble des répondants par la compréhension du développement et de la propagation des cancers dans l’organisme (53% vs 44%). A noter également que les femmes sont significativement plus nombreuses que les hommes à vouloir savoir comment diminuer les effets secondaires des traitements (42% vs 36% pour l’ensemble des répondants).

94% des Français considèrent que les chercheurs oeuvrent pour l’intérêt général mais soulignent les difficultés auxquelles ils sont confrontés

Les chercheurs jouissent d’une très bonne image auprès du grand public. 8 personnes sur 10 pensent qu’ils exercent dans un secteur d’activité stratégique pour la France. La très grande majorité (89%) soulignent leur contribution positive à l’image de la France à l’international. Cependant, 92% estiment qu’ils manquent de moyens pour mener à bien leurs missions et 86% qu’ils ne sont pas assez reconnus dans l’hexagone par rapport aux autres pays. A noter qu’à l’heure actuelle les chercheurs apparaissent « lointains » pour 74% des Français, sans pour autant être déconnectés des réalités (seuls 29% des sondés le pensent).

* Sondage réalisé par Harris Interactive pour l’ARC, auprès d’un échantillon national de 1000 personnes représentatif de la population française, du 1er au 8 décembre 2010.

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