Le sucre rend accro au tabac

L'éminent professeur Jean-Pol Tassin a fait en 2009, une découverte incroyable. L'addiction au tabac est due à sa contenance en sucre tout autant qu’à la nicotine. Persuadé depuis longtemps que la nicotine ne pouvait être le seul facteur addictif, le professeur prouve aujourd’hui qu'il avait raison. Par le passé, plusieurs produits avaient été mis en cause, comme l'ammoniac ou encore la coumarine, mais il s'avère que c'est le plus anodin des produits qui rend accro à la cigarette, le sucre. Le mécanisme de dépendance étant lié à une absorption d'inhibiteurs de monoamine-oxydase (IMAO), et le fait que la combustion de toute substance sucrée en dégage, avait échappé à tous. La découverte du professeur Tassin est d'autant plus surprenante que ce phénomène est connu depuis longtemps, et que les fabricants n’ont jamais caché rajouter des substances sucrées dans leurs cigarettes. Maintenant que l'on connait le complice de l'addiction au tabac, ces derniers sont montrés du doigt.
Les futurs consommateurs : les jeunes
En bons commerciaux, les fabricants de cigarettes ou d’autres produits dérivés du tabac n'oublient pas que les jeunes d'aujourd'hui feront les fumeurs de demain. Aussi, pour les recruter, les stratégies marketing ne manquent pas. Cigarettes à la pomme ou cigarillos à la barbe à papa, les arômes sont nombreux, et les arguments de ventes percutants. Ainsi, la stratégie employée par les fabricants consiste à proposer une substitution au bonbon, par la cigarette-bonbon, ce qui conduira inévitablement à la cigarette classique. Du bonbon pour les plus jeunes, et de la vanille pour les filles. En effet, le marché féminin est très demandeur de cigarillos à la vanille, bien que ces derniers contiennent dès taux d'arôme dix fois supérieur à la norme autorisée pour les cigarettes. Et c'est là un autre problème de taille en plus de l'addiction. Les fabricants étant déjà mal vus pour leur stratégie de recrutement de jeunes fumeurs par l'éloge des arômes, il s'avère que la réglementation en matière d'aromes est plutôt succincte.
La composition des cigarettes échappe aux autorités
Suite à une analyse en laboratoire, menée par le Magazine 60 millions de consommateurs sur la composition de plusieurs produits du tabac, ce dernier a mis en évidence que des cigarettes, cigarillos et bien d'autres produits, contenaient une quantité très importante d'arômes. Concernant les cigarettes, il existe un décret qui interdit l'utilisation d'édulcorant et qui plafonne la teneur en éthylvanilline et vanille. Visiblement, les fabricants se conforment à la réglementation. Mais le problème, c'est qu'aucun autre arôme n'est soumis à une norme, ce qui donne la possibilité aux fabricants de faire véritablement n'importe quoi. Preuve en est de la différente teneur en arôme entre cigares et cigarettes. On sait que la teneur en arome vanille peut être nocive, d’où le décret pour les cigarettes. Mais pour les cigares rien n’a été fait, et les fabricants ne se gênent pas pour les surcharger en arôme. Ces agissements peu scrupuleux nous poussent à nous demander quelle est la teneur en arôme, quels sont-ils, et quelle est leur nocivité ? Mais pour l’heure, les réponses sont inexistantes.