Compétitivité technologique et innovation : la France peut mieux faire



Cafeine Le Mag
Jeudi 26 Janvier 2012

La France qui n’alloue pas moins de 4.5 milliards d’euros aux investissements d’avenir voit malgré tout sa capacité d’innovation technologique reculer. En comparaison des autres pays comme les États-Unis qui occupent, la pole position en matière de technologie informatique, la France qui n’atteint que la vingt et unième place du classement à l’Index mondial de la compétitivité dans les technologies de l’information, avance à reculons.


Rapport du BSA

L’étude menée pour le compte du Business Software Alliance (BSA) par The Economist Intelligence Unit, relate la compétitivité des entreprises dans le domaine des NTIC, au travers d’un rapport dans lequel on constate un déclassement de la France dans l’index mondiale. Cet index étant basé sur cinq leviers essentiels à l’innovation, la faiblesse française est évidente sur trois de ces leviers. À savoir, l’environnement de recherche et développement (R&D), les ressources humaines et les aides publics. Faisant pourtant des efforts, la France se voit relayer à la vingt et unième place du classement mondiale des entreprises compétitives dans les nouvelles technologies, perdant ainsi quatre places par rapport au précédent classement. Cette dégringolade s’explique par des résultats moins bons au niveau des recrutements, de l’ouverture aux investissements, et de l’encadrement réglementaire. Au niveau des ressources humaines, le recrutement dans les filières techniques et scientifiques de l’enseignement supérieur a considérablement diminué à cause des indicateurs de consommation défavorable aux accès à l’investissement. Pour la même raison, les investissements dans le développement des NTIC bien qu’important ont également diminué, impactant l’environnement de recherche et développement. Perdant ainsi trois places au niveau de la R&D, la France se rattrape cependant en grimpant dans le classement des infrastructures informatiques.

L’implication des pouvoirs publics pour remonter dans le classement

Forte du déploiement de son infrastructure informatique et de ses avancées juridiques, la France voit son statut de puissance économique valorisé. Avec ses engagements à étendre le haut débit et à améliorer la structure juridique du numérique ainsi que sa législation sur la cyber criminalité, elle maintient des leviers de croissance performants. Ces points forts étant obtenus grâce à la participation de l’état, ceux-ci remettent en question son engagement sur les leviers de croissance numérique qui lui ont couté un déclassement à l’index mondial des entreprises compétitives en NTIC. Force est de constater que la participation des pouvoirs publics améliore le contexte de développement, ces derniers devraient globaliser leurs efforts, et ne pas se contenter des améliorations obtenues en matière de confidentialité des données et de signature électronique. Dans l’objectif d’acquérir un statut de puissance numérique mondiale et face à sa descente dans le classement réalisé par The Economist Intelligence Unit, la France se doit de réagir. Elle intègre désormais la problématique de globalisation des investissements en faisant des appels à candidatures pour des projets d’avenir dans les secteurs comme le Cloud computing, l’E. santé, ou encore la sécurité des réseaux. Cette démarche permettra à la France de rivaliser à nouveau avec ses homologues anglo-saxons, dominants en matière de productivité dans les NTIC.

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