Des clés pour comprendre la crise en Grèce



Cafeine Le Mag
Jeudi 26 Janvier 2012

Le gouvernement grec, infecté par les économies souterraines et les fraudes fiscales au plus haut niveau, accuse un déficit budgétaire largement supérieur aux chiffres qui étaient jusqu'alors officiellement annoncés. Lorsque George Papandreou arrive au pouvoir en 2009 en tant que premier ministre et découvre la réalité de la dette grecque, il en appelle à l'aide européenne. Chronologie d'une crise aiguë.


La chute de la Grèce

Des clés pour comprendre la crise en Grèce
Les tricheries des prédécesseurs de Georges Papandreou pesant pour près d'un cinquième du PIB sont grandement responsables de la dégringolade de la Grèce. En effet, le pays annonçait jusqu'alors un déficit qui ne correspondait pas à la réalité. Ainsi, la dette publique grecque dévoilée à hauteur de 12,9 %, le pays a dû se tourner vers l'Europe et le FMI pour espérer se sortir de cette crise. Des mesures drastiques ont dû être prises dans l'urgence, entrainant la colère du peuple victime de son gouvernement. Fort heureusement, les dirigeants de la zone euro ont mis en place des plans d'aide en prêtant à la Grèce plusieurs milliards d'euros, et ce, afin d’éviter que cette dernière n’entraine les autres pays dans sa chute vertigineuse. En contrepartie, la Grèce se doit de renforcer son plan d’austérité et de s’ouvrir à la privatisation. Mais cette dernière semble avoir du mal à tenir le cap et met l’Europe en danger.

Éviter la contamination à tout prix

En 2009, la Grèce annonçait la réalité de son déficit. Cela a impacté les taux d'intérêt et son incapacité à emprunter. Il en résulte que le pays éprouve de grosses difficultés à se financer et accroit par conséquent son risque de faillite. La dette de la Grèce étant détenue par des banques européennes, cette dernière fait courir le risque d'une crise financière européenne sans précédent dont les premiers signes se sont manifestés par la vente massive d'actions à risque. Avec les investisseurs paniqués, on a pu assister à une chute vertigineuse des cours en bourse. Ainsi, pour éviter la contamination aux autres pays, les dirigeants de la zone euro ont dû mettre en place des plans d'aide en urgence. Sachant que des pays comme l'Italie et l'Espagne présentent également un gros déficit budgétaire, si ces derniers étaient atteints par cette crise de la dette, cela pourrait avoir des répercussions dramatiques. Il faut donc aider la Grèce, mais aussi faire le nécessaire pour que la croissance reprenne.

De l’austérité et de la croissance pour s’en sortir

La Grèce est dans une situation difficile et ne pourrait s’en sortir sans l’aide de l’Europe. Mais la dissimulation de son déficit conduisant à cette crise ne met pas en confiance les états européens et les investisseurs. Aux yeux de la Commission Européenne, l’exclusion de la Grèce entraînerait une plus grande méfiance des investisseurs et pour tous les pays de la zone euro, ce qui ralentirait davantage la croissance. La sortie de crise devra donc se faire par des plans d’austérité drastiques et une reprise de la croissance. Ainsi, en plus de l’aide déjà apportée, les solutions envisagées sont des rééchelonnements des remboursements de la Grèce, des refinancements en échange d'engagement strict de la part de cette dernière ou encore le rachat de sa dette. Tout cela permettrait à la croissance de reprendre, mais il faut également s’assurer que la Grèce tiendra ses engagements.

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