
De 1991 à 1993, le PIB de la Suède a chuté de 5 %. Cette débandade économique fut notamment due à un phénomène bien connu, consécutif à la déréglementation du secteur financier : la bulle spéculative du marché immobilier. En 1993, la dette publique dépasse les 70 % du PIB en Suède. La crise semble alors plonger le pays dans le marasme économique, et ses dirigeants envisagent une politique d’austérité comme remède.
S’inspirer de la Suède n’a rien de fantasque lorsque l’on compare la situation de ce pays au début des années 1990 avec celle de la France actuellement. En effet, les débats qui anime la France au sujet de la résolution des problèmes économiques font écho aux solutions que la Suède a adoptées à l’occasion de la crise du début des années 1990 : réforme du marché du travail, de la compétitivité des entreprises, rigueur budgétaire et bien sûr austérité.
Entre le milieu 1990 et le milieu de la première décennie des années 2000, la Suède s’engage dans une cure d’austérité destinée à assainir ses finances publiques. Avec succès, le pays parvient à réduire sa dette. Ce processus se fait en faveur de la productivité des entreprises dans un premier temps, puis du marché de l’emploi qui bénéficie de la reprise progressive de l’activité économique. Simultanément, la réforme du marché du travail introduit la fameuse flexisécurité en Suède. Ce compromis passé entre les travailleurs, les entreprises et l’État impose plus de flexibilité sur le marché de l’emploi, mais aussi des responsabilités nouvelles dont l’objet est de permettre la satisfaction des intérêts de toutes les parties prenantes : emploi pour les travailleurs, main d’œuvre peu chère pour les entreprises, et un tissu économique solide pour l’État.
Ces mesures rigoureusement déployées permettent à la Suède de ramener sa dette publique au niveau de 40 % du PIB en 1998. Le PIB suédois s’est remis à croitre à partir de 1996 à un rythme moyen de +2,7 % jusqu’en 2011 et l’emploi s’est redressé avec un taux s’élevant à 72,7 %. La Suède affiche aujourd’hui ces performances remarquables tout en conservant un niveau de dépense publique élevé parmi les pays d’Europe et en préservant son système de protection sociale ; preuve que l’État-Providence n’est pas un anachronisme au XXIe siècle.
Plus de dix ans après l’intervention de ces réformes en Suède, on ne peut que constater le succès avec lequel s’est redressé ce pays suite à l’avènement du capitalisme mondial et libéralisé. Compte tenu des difficultés économiques que traverse la France depuis plus de 10 ans maintenant, l’itinitéraire suivi par la Suède fait écho à celui que pourrait avoir l’Hexagone. En dépit des rapprochements qui peuvent être tirés de l’examen parallèle de l’évolution de ces deux pays, il reste à prouver que la France a en elle la même capacité que ses voisins scandinaves à se plier à l’austérité, à soutenir ses entreprises et à s’engager dans la voie de la flexibilité solidaire pour son marché du travail.
S’inspirer de la Suède n’a rien de fantasque lorsque l’on compare la situation de ce pays au début des années 1990 avec celle de la France actuellement. En effet, les débats qui anime la France au sujet de la résolution des problèmes économiques font écho aux solutions que la Suède a adoptées à l’occasion de la crise du début des années 1990 : réforme du marché du travail, de la compétitivité des entreprises, rigueur budgétaire et bien sûr austérité.
Entre le milieu 1990 et le milieu de la première décennie des années 2000, la Suède s’engage dans une cure d’austérité destinée à assainir ses finances publiques. Avec succès, le pays parvient à réduire sa dette. Ce processus se fait en faveur de la productivité des entreprises dans un premier temps, puis du marché de l’emploi qui bénéficie de la reprise progressive de l’activité économique. Simultanément, la réforme du marché du travail introduit la fameuse flexisécurité en Suède. Ce compromis passé entre les travailleurs, les entreprises et l’État impose plus de flexibilité sur le marché de l’emploi, mais aussi des responsabilités nouvelles dont l’objet est de permettre la satisfaction des intérêts de toutes les parties prenantes : emploi pour les travailleurs, main d’œuvre peu chère pour les entreprises, et un tissu économique solide pour l’État.
Ces mesures rigoureusement déployées permettent à la Suède de ramener sa dette publique au niveau de 40 % du PIB en 1998. Le PIB suédois s’est remis à croitre à partir de 1996 à un rythme moyen de +2,7 % jusqu’en 2011 et l’emploi s’est redressé avec un taux s’élevant à 72,7 %. La Suède affiche aujourd’hui ces performances remarquables tout en conservant un niveau de dépense publique élevé parmi les pays d’Europe et en préservant son système de protection sociale ; preuve que l’État-Providence n’est pas un anachronisme au XXIe siècle.
Plus de dix ans après l’intervention de ces réformes en Suède, on ne peut que constater le succès avec lequel s’est redressé ce pays suite à l’avènement du capitalisme mondial et libéralisé. Compte tenu des difficultés économiques que traverse la France depuis plus de 10 ans maintenant, l’itinitéraire suivi par la Suède fait écho à celui que pourrait avoir l’Hexagone. En dépit des rapprochements qui peuvent être tirés de l’examen parallèle de l’évolution de ces deux pays, il reste à prouver que la France a en elle la même capacité que ses voisins scandinaves à se plier à l’austérité, à soutenir ses entreprises et à s’engager dans la voie de la flexibilité solidaire pour son marché du travail.