Docteur Mammouth



Mercredi 30 Décembre 2015

À Harvard, un scientifique voudrait faire revivre les mammouths d'ici 2025.


Docteur Mammouth
Dans le genre Docteur Cinoque, il y a le Docteur Church. Pourtant, son projet est tout ce qu’il y a de plus sérieux : d’ici sept à dix ans, il veut en effet faire revivre un mammouth. Ce biologiste moléculaire élabore son projet au sein de la prestigieuse université américaine de Harvard. Pour ce faire, le Docteur Church s’appuie sur un outil technologique. Un « instrument » qui permet de « modifier les gènes de n'importe quelle cellule animale », rapporte lefigaro.fr. Et de faire ainsi revivre, des espèces disparues.

Si le mammouth est au centre de ses préoccupations, le Docteur Church pourrait aussi s’intéresser au Dronte de Maurice, plus connu sous le nom de Dodo, un « oiseau » disparu en 1662. Mais pour l’heure, il se concentre sur le mammouth laineux, espèce qui a disparu de la surface de la Terre il y a 4 000 ans. « Je dirais qu'il nous faudra sûrement cinq ans pour mettre au point toute la partie développement de l'embryon, puis au moins deux ans pour procéder à une gestation complète. La première naissance pourrait donc avoir lieu d'ici sept à dix ans », explique t-il au Huffington Post US.
 
Projet fascinant. En premier lieu, on est amusé. Mais que dira t-on quand le chercheur aura réussi à faire naître des mammouths ? Parce que cet éminent scientifique pourrait bien parvenir à ses fins. Il dispose en effet, ajoute Le Figaro, « du matériel qui lui permettra d'accomplir pareil exploit. » Autrement dit, le CRISPR-Cas9, « un outil permettant de modifier les gènes de n'importe quelle cellule à volonté. »

Aujourd'hui, l’éléphant d’Asie est l’animal dont les chromosomes se rapprochent le plus de ceux des mammouths. Maintenant qu'il a été identifié et choisi par les chercheurs, l’équipe du Docteur Church va « récupérer l'ADN d'un mammouth laineux à partir de restes congelés et conservés pendant plusieurs millénaires dans les glaces de la Toundra. » Puis, ils vont « introduire cet ADN dans le génome d'un éléphant d'Asie », en faisant au passage quelques manipulations. Il faudra en effet, cite Le Figaro, « prendre en compte une meilleure oxygénation du sang face aux basses températures ou encore une graisse sous-cutanée plus importante pour permettre à l'animal une isolation et une résistance au manque de nourriture. »
 
Dans tous les cas, l’idée est de lutter contre l’extinction des éléphants d’Asie, espèce elle aussi menacée. Le Docteur Church et ses confrères souhaitent ainsi, si leur projet aboutit, « repeupler de mammouths les immenses étendues de la Toundra et des forêts boréales d'Eurasie et d'Amérique du Nord. » Donc, plus d’éléphants d’Asie, mais des mammouths à la place ? On pourrait déjà commencer par empêcher la disparition des éléphants d'Asie... Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? 

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