Impôts : quand y en a marre, y en a marre !



Jean-Baptiste Giraud
Mercredi 5 Novembre 2014

Stop, on arrête de déconner là, François, Manuel, Emmanuel, Fleur et tous les autres. Pas un jour désormais ne passe sans que l'on nous annonce une taxe ou un impôt nouveau, ce n'est juste plus possible. Continuez comme ça, et vous l'aurez votre Révolution.


Je n'ai pas l'intention de vous faire ici un cours d'Histoire, car il est inutile d'appeler l'Histoire à la rescousse pour démontrer que le matraquage fiscal dont les français sont victimes ne peut plus durer.  Journaliste économique depuis vingt ans, je n'ai jamais eu cette impression permanente de colporter des mauvaises nouvelles, tous les jours.

D'un côté, nous, journalistes, publions à longueur de semaine des indicateurs économiques toujours plus mauvais, de l'autre, nous annonçons quasiment tous les jours, la hausse ou la création de nouvelles taxes et impôts. Sans parler des hausses des tarifs du gaz ou de l'électricité. Et quand les prix à la consommation stagnent ou baissent, au lieu de devoir s'en réjouir, on nous annonce que c'est la pire chose qui puisse arriver, la spirale déflationniste nous menace ! Même chose pour le prix du baril du pétrole, et tant pis si à la pompe l'essence et le diesel n'ont pas baissé de 25 %. 

François Hollande et Manuel Valls ont, à tour de rôle, promis juré craché ces derniers mois qu'ils n'augmenteraient plus les impôts, et même, qu'ils baisseraient. Et bien voilà, c'est l'heure de vérité. Il faut immédiatement instaurer un moratoire fiscal, interdisant toute création d'impôt ou de taxe nouvelle pendant un an (j'ai pensé cinq, puis deux, et me suis résigné à écrire "un"). Dans le même temps, il faut que les impôts symboliques, l'impôt sur les sociétés, les taxes foncières et d'habitation, soient diminués pour tous de 2 %. Pour tous ! Au montant final à acquitter doivent être défalqués 2 %, que l'Etat s'engage à économiser immédiatement en réduisant son train de vie.

Vous remarquerez que je ne parle pas de l'impôt sur le revenu : forcément, plus de la moitié des français ne l'acquitte pas ! Ce qui n'est pas le cas des taxes d'habitation et foncières, acquittées par tous les propriétaires et locataires. A défaut de signal fort, visible, perceptible par tous, le ras-le-bol fiscal dénoncé par Pierre Moscovici en août 2013 va s'installer dans les esprits. Personnellement, je ne me vois pas expliquer les bienfaits de l'impôt à mes enfants, alors même que ces impôts m'ont "mis dedans" ces dernières années. 

Si l'on ne nous fait pas "aimer" à nouveau l'impôt rapidement, ce n'est pas seulement notre modèle social qui va exploser en mille morceaux, mais la Nation tout court !

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