Une météorologie méditerranéenne particulière
Dans le Sud, il fait habituellement beau, et même très beau. Mais quand il pleut, les marseillais ont l’habitude de dire qu’il fait beau à Paris. C’est donc rare. Mais justement, les pluies méditerranéennes sont la plupart des cas diluviennes. Un parapluie ne suffit pas, pas même un radeau. Le ferry-boat semble tout à fait approprié.
Cependant, les constructions restent tout à fait identiques par leur composition et leur emplacement par rapport au reste de la France. Pas besoin de se préoccuper des caprices du temps méditerranéen pour les promoteurs, le cadastre, et tous les acteurs de la construction, du moment que les deals sont établis.
Une manne qui a des limites
Il est vrai que pour offrir un cadeau, certes empoisonné à des ménages en quête d’habitations modernes, les constructeurs, promoteurs et maires s’arrachent les cheveux.
Alors, tout lopin de terre est bon à prendre du moment que des habitants arrivent. Les maires sont heureux, puisqu’ils répondent aux directives nationales d’urbanisation. Cependant, ils sont loin de se douter des conséquences à long terme très graves qui peuvent arriver à cause de cette si belle nature.
C’est lorsque les orages et le mauvais temps s’abat sur ces nouvelles habitations que les problèmes arrivent. C’est le cas de la commune varoise de Roquebrune sur Argens, où certains habitants de nouveaux lotissements se retrouvent en moins de deux ans les pieds dans l’eau. Tout est anéanti, tout est à reconstruire. Le spectacle de désolation est palpable juste en regardant les visages, sans même un mot. Cela en dit long sur une « tromperie » sans nul doute involontaire, ou presque…
Permis de construire bien facile
Nous avons interrogé le Professeur Emmanuelle Vaudour, spécialiste des sols méditerranéens et enseignante réputée à AgroParisTech. Selon le Professeur, « l’urbanisation galopante en PACA et en Languedoc n’a pas tenu compte des zones inondables très sensibles, et très fragiles ».
Cela montre bien que des zones non constructibles ont été déclarées constructibles pour répondre à des objectifs de constructions et à des fins financières, in fine. Au-delà des phénomènes météorologiques, ce sont des milliers d’habitants qui ont été victimes, trompés par des lobbies liés à la construction, un brin cavalière.
Les inondations répertoriées aujourd’hui et relayées dans la plupart des médias ne sont que la conséquence de « politiques locales qui n’ont pas tenu compte d’éléments géographiques et géomorphologiques ».
Pire encore, dans certaines zones, il est fort probable que des constructions aient englouti des vestiges anciens archéologiques, même si des fouilles préliminaires sont organisées. Le fléau de l’urbanisation ne s’arrête pas pour autant, puisque certaines parcelles de la région PACA ont été épinglées par l’Europe pour ne pas avoir suffisamment classé de zones dites « natura 2000 », sans doute à cause des besoins de construction, comme le constate le Professeur Jean Vaudour, géomorphologue de l’Université d’Aix-en-Provence.
Sans agir, encore beaucoup (trop) d’habitants vont vivre les pieds dans l’eau prochainement.
Dans le Sud, il fait habituellement beau, et même très beau. Mais quand il pleut, les marseillais ont l’habitude de dire qu’il fait beau à Paris. C’est donc rare. Mais justement, les pluies méditerranéennes sont la plupart des cas diluviennes. Un parapluie ne suffit pas, pas même un radeau. Le ferry-boat semble tout à fait approprié.
Cependant, les constructions restent tout à fait identiques par leur composition et leur emplacement par rapport au reste de la France. Pas besoin de se préoccuper des caprices du temps méditerranéen pour les promoteurs, le cadastre, et tous les acteurs de la construction, du moment que les deals sont établis.
Une manne qui a des limites
Il est vrai que pour offrir un cadeau, certes empoisonné à des ménages en quête d’habitations modernes, les constructeurs, promoteurs et maires s’arrachent les cheveux.
Alors, tout lopin de terre est bon à prendre du moment que des habitants arrivent. Les maires sont heureux, puisqu’ils répondent aux directives nationales d’urbanisation. Cependant, ils sont loin de se douter des conséquences à long terme très graves qui peuvent arriver à cause de cette si belle nature.
C’est lorsque les orages et le mauvais temps s’abat sur ces nouvelles habitations que les problèmes arrivent. C’est le cas de la commune varoise de Roquebrune sur Argens, où certains habitants de nouveaux lotissements se retrouvent en moins de deux ans les pieds dans l’eau. Tout est anéanti, tout est à reconstruire. Le spectacle de désolation est palpable juste en regardant les visages, sans même un mot. Cela en dit long sur une « tromperie » sans nul doute involontaire, ou presque…
Permis de construire bien facile
Nous avons interrogé le Professeur Emmanuelle Vaudour, spécialiste des sols méditerranéens et enseignante réputée à AgroParisTech. Selon le Professeur, « l’urbanisation galopante en PACA et en Languedoc n’a pas tenu compte des zones inondables très sensibles, et très fragiles ».
Cela montre bien que des zones non constructibles ont été déclarées constructibles pour répondre à des objectifs de constructions et à des fins financières, in fine. Au-delà des phénomènes météorologiques, ce sont des milliers d’habitants qui ont été victimes, trompés par des lobbies liés à la construction, un brin cavalière.
Les inondations répertoriées aujourd’hui et relayées dans la plupart des médias ne sont que la conséquence de « politiques locales qui n’ont pas tenu compte d’éléments géographiques et géomorphologiques ».
Pire encore, dans certaines zones, il est fort probable que des constructions aient englouti des vestiges anciens archéologiques, même si des fouilles préliminaires sont organisées. Le fléau de l’urbanisation ne s’arrête pas pour autant, puisque certaines parcelles de la région PACA ont été épinglées par l’Europe pour ne pas avoir suffisamment classé de zones dites « natura 2000 », sans doute à cause des besoins de construction, comme le constate le Professeur Jean Vaudour, géomorphologue de l’Université d’Aix-en-Provence.
Sans agir, encore beaucoup (trop) d’habitants vont vivre les pieds dans l’eau prochainement.