Japon : cherche Steve Jobs désespérément



Vendredi 6 Juin 2014

Si Steve Jobs, à l’origine d’Apple, est un mythe au Japon, le ministère des Affaires intérieures et des Communications cherche son alter ego local, afin de «révolutionner la technologie».


Steve Jobs
Steve Jobs
Si au Japon, on voue un culte à Steve Jobs, le co-fondateur d’Apple, cela vaut dans les deux sens. En effet, sa vie durant, feu Steve Jobs, a nourri un amour pour le pays, que ce soit à travers son art de vivre, sa cuisine, son côté zen, son architecture, ou son design. Dans l’autre sens, les Japonais ont très vite adopté la technologie et les produits de la marque à la pomme, notamment, l’iPod pour commencer, et ensuite, l’iPhone et l’iPad.

Ce qui se joue aujourd’hui est différent. Si Apple continue de séduire les Japonais, en haut lieu, on avoue rechercher une personnalité à l’égale de Steve Jobs, et capable de provoquer un véritable séisme technologique. Sérieux ? Oui. C’est même le ministère des Affaires intérieures et des Communications qui l’a dit. Plus précisément, ses membres cherchent un ou plusieurs individus, capables de «révolutionner la technologie».

Si la recherche de l’homme providentiel ou des hommes providentiels, est lancée, elle se joue, à la fois sur le front des produits, des techniques, mais aussi, sur celui des valeurs. Le futur Steve Jobs japonais a la pression : il faudra aussi qu’il soit capable de «créer de nouvelles valeurs à travers le monde». Pas moins.

Pour se faire, le très sérieux ministère est prêt à des concessions. La première, est même d'évaluer la candidature de personnalités «bizarres.» Et rien que ça, c’est déjà bizarre, dans un pays peu enclin à valoriser l’extravagance. En effet, le communiqué dont s’est fendu le ministère, déclare chercher une personne créative et même «bizarre».

De plus, au sein du ministère, on précise : «Steve Jobs était un grand entrepreneur, mais il avait une personnalité unique». L’institution est donc prête à recevoir des personnes qui possèdent ses qualités, même des personnes excentriques, et leur apporter son soutien. Ainsi, le ministère a mis sur la table, 3 millions de yens, soit environ  22 000 euros, pour chacun des dix projets qu’il souhaite financer cette année.

Mais attention, ces projets doivent permettre «d’emmener la technologie vers de nouveaux sommets». Rien de moins. On souhaite donc bonne chance aux candidats, et au Japon, de faire la révolution technologique qu’il attend. Steve Jobs ou pas Steve Jobs. Geek bizarre ou pas bizarre.

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