Juillet 2015, record absolu de chaleur



Vendredi 21 Août 2015

Si le mois de juillet a battu des records de chaleur, l’année 2015 n’est pas en reste. C’est l’année la plus chaude de toute l’histoire de la météorologie. Pas de quoi se réjouir.


Depuis le temps qu’on en parle… Cette fois-ci, c’est vrai : le mois de juillet 2015 a été le plus chaud depuis les débuts de la météorologie en 1800. Il n’y a pas de quoi se réjouir même si, à moins d’être fada, on a su apprécier ce très bel été. Dans les faits, d’après la NASA, la National Aeronautics and Space Administration, c’est une première. Depuis le début des données et analyses météorologiques en 1800, jamais la Terre n’avait connu des températures aussi élevées au mois de juillet. Ce constat recoupe ceux établis par la NOAA, l’Agence américaine Océanique et atmosphérique, et par l'Agence météorologique japonaise.
 
Pour la NASA, « la température moyenne au sol et sur les océans a été de 0,75°C au-dessus de la moyenne du XXe siècle », rapporte Le Figaro. Pour les spécialistes interrogés par le Washington Post et Slate.com, ces températures les plus élevées depuis 1800 s’expliquent par la présence du courant marin El Niño. Il fait monter le thermomètre à la surface de l’océan Pacifique. Malgré la localisation de ce courant dans le Pacifique, cet été, ses répercussions se sont faites sentir bien au-delà de la zone Pacifique. Ainsi, 2015 obtient le triste record de l'année la plus chaude de toute l'histoire de la météorologie. Si juillet culmine, les sept premiers mois de 2015 - dont le mois de mars - ont été les plus chauds depuis 1880. Déjà, l'année 2014 s’était illustrée dans ce sens, avec une température moyenne au sol et sur les océans de plus 0,69°C par rapport à celles enregistrées tout au long du XXème siècle.
 
Pas de quoi se réjouir donc : « Alors que la température moyenne sur une année peut être influencée par des conditions météorologiques extrêmes, les tendances au réchauffement sur le long terme sont attribuables aux facteurs contribuant au changement climatique actuellement dominés par les émissions de gaz à effets de serre humaines » précise Gavin Schmidt, le directeur de l'Institut Goddard de la NASA pour les études spatiales. Le GIEC, le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat va dans ce sens : « sans un changement majeur et rapide dans la production énergétique mondiale, très dépendante du charbon et du pétrole, la hausse du thermomètre de la planète sera de 3,7 à 4,8°C à l'horizon 2100 », rappelle Le Figaro. Tout le monde le sait, mais personne ne fait rien. À moins qu’un miracle ne survienne durant la COP 21, la prochaine conférence sur le climat ?

Juillet 2015, record absolu de chaleur

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