La « tirette » à viande



Mercredi 10 Février 2016

Les distributeurs automatiques (pas de billets de banque), poussent comme des champignons. Le plus étonnant ? À Paris, le premier distributeur de viande vient d’être installé.


La « tirette » à viande
Le distributeur automatique, la nouvelle tendance ? On pourrait le croire, tant les distributeurs de produits alimentaires poussent comme des champignons. Il y a des distributeurs de fleurs, de pain, de fromages (oui, oui). Et maintenant, encore plus surprenant, des distributeurs de viande. Ainsi, à Paris, le premier distributeur automatique de viande a vu le jour la semaine dernière. Est-ce un courant qui s’inscrit dans la foulée de l’automatisation, de l’accélération de la vie ou de l’envie de consommer H24 ?
 
Ce qui est sûr, c’est que « les consommateurs français sont de plus en plus demandeurs de services, notamment alimentaires, 24 heures sur 24 », explique Le Figaro. On ne parle pas forcément des femmes enceintes, mais si on a une envie pressante de viande à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, on peut se rendre dans le 11ème arrondissement. C’est là, au 120 rue de Charonne, épicentre bobo de la capitale, que le premier distributeur de viande a été installé.
 
À l’origine de cette initiative, que certains ne jugeront pas forcément gastronomique, la boucherie basque l'Ami Txulette. Bistronomie donc, voire même gastronomie alors. Enfin pas fast food. Les viandes proposées ont en effet le label rouge, et sont toutes originaires du Sud-Ouest de la France. L’appareil appelé « Votre boucher basque à toutes heures » propose « des produits emballés sous-vide ou dans des barquettes, crus ou cuits, bruts ou déjà cuisinés », rapporte Le Figaro. Exemples : carpaccio de bœuf, côtes de porc, faux-filet de bœuf, jambon de Bayonne, cordons bleus, pâté…
 
Une façon, disent les initiateurs du projet de « satisfaire le besoin croissant des consommateurs d'obtenir alimentation et services 24 heures sur 24, comme cela est déjà possible dans des villes comme New York ou Londres. » Dans la pratique, il s'agit de produits artisanaux adaptés à des « modes de distribution modernes ». L’idée est « d'apporter un service supplémentaire à nos clients lorsque la boucherie est fermée en leur proposant un échantillon du rayon traditionnel, des produits à manger tout de suite ou pour dépanner lorsqu'on rentre tard le soir », explique Florence Pouzol, propriétaire de la boucherie avec son mari.

Qu’on se rassure, en terme de conservation, le distributeur fonctionne comme un frigidaire. Pas de souci donc avec le carpaccio. Si l’idée paraît saugrenue au premier abord, elle a fait son chemin en Allemagne où 500 distributeurs de viande seraient déjà en service. En France aussi, il y a quelques émules. Quatre distributeurs au total sont répartis dans tout le pays. Dans tous les cas, c'est une approche innovante. Quand certains voient le côté pratique, d’autres fustigent la déshumanisation, le manque de « contacts entre les commerces de proximité et leurs clients. » À voir donc, si la mode du distributeur pour des produits frais va prendre.

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