Le grand embouteillage



Mardi 7 Juillet 2015

Au moment des grands départs en vacances, c’est le moment de se demander comment se forment les embouteillages.


Le grand embouteillage
Si, si, on a autre chose à faire. Mais quand-même, se demander comment se forment les embouteillages, est une question qui mérite réponse. Et qui mérite aussi qu’on y réfléchisse. Alors que de nombreux vacanciers ont pris, ou vont prendre la route, c’est le moment de se pencher sur le phénomène. À plus forte raison car Bison Futé prévoit trois journées noires, les 11 et 22 juillet, ainsi que le samedi 1er août.
 
Comme on n’a pas envie de finir idiot, et que la question fait très Trivial Pursuit, jeu des vacances sous la pluie en Bretagne, le site de 20 Minutes est allé voir du côté des experts. Le bouchon sur la route des vacances, est un passage obligé, sorte de marronnier de l’été. À tel point que l’épiphénomène a donné lieu en 1978, à un film, Le grand embouteillage de Luigi Comencini.
 
Inévitable donc, autant que pénible. Mais pour les spécialistes des transports, il s’explique par la « physique des flux que viennent perturber des grains de sable », rapporte 20 Minutes. Par « grains de sable », comprendre, impondérables, accidents, pannes, ralentissements ou travaux. Ce sont ces différents facteurs, qui, ajoutés « à la densité du trafic » créent des engorgements.
 
Un exemple concret : « Un véhicule qui s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence, c’est un bouchon de curiosité car les gens vont ralentir pour voir ce qui se passe. Et un ralentissement quand il y a 5 000 véhicules / heure qui circulent sur un axe, ça a des conséquences redoutables », explique à l’AFP, Christophe Dussaud, du Centre régional d’information et de coordination routières (Cricr) Rhône-Alpes-Auvergne, rapporte 20 Minutes.
 
En fait, dans le cas des grands chassé-croisé sur les routes, le flux des voitures est plus important que la capacité du réseau routier. C’est « une baignoire qui déborde avec trop d’eau », prend comme métaphore, Christine Buisson, chercheuse à l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar). Pour rester dans l’imagerie populaire, elle ajoute : « est-ce que le robinet déverse plus d’eau qu’il ne peut en sortir ? Si tel est le cas, à un moment ça finit par déborder. »
 
C’est la congestion. Le bouchon. Pour l’éviter, il y a une solution : réguler la vitesse, pour obtenir un trafic plus fluide. L’idée est bonne, en plus d’être efficace. Mais il s’agit de « faire comprendre aux automobilistes qu’en roulant moins vite individuellement, ils arriveront plus vite collectivement à leur point de destination. » Et comme les Français n'en font souvent qu’à leur tête, c’est pas parfois difficile à mettre en oeuvre...

Le grand embouteillage

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