
La Chine, bientôt première puissance mondiale
En 2040, les pronostics annoncent que le PIB de la chine sera de 123 000 milliards de dollars, soit trois fois le PIB mondial de l'an 2000. Ainsi, la Chine deviendrait la première puissance mondiale en 2040, loin devant les États-Unis, qui eux auraient à cette date, un PIB de 41 944 milliards de dollars. L'Inde aurait quant à elle un PIB de 36 528 milliards, les six plus grandes économies d'Asie du Sud-est, 35.604, et un peu plus de 15 000 milliards pour l'Europe. Cette montée fulgurante de la Chine peut paraitre quelque peu utopique, pourtant, il ne s'agit que d'une prolongation des résultats de la Chine sur ces dernières années. La productivité accrue du pays oriente la main-d'œuvre locale vers l'industrie et les services, tandis que sont nombre d'étudiants à quasiment doubler l'année dernière. Ainsi, la Chine dont la croissance est déjà forte, n'est encore que sur les starting-blocks d'une ascension sans précédent. Elle devient même la banque du monde.
La Chine se paye l’Europe et les États-Unis
Une polémique éclatait récemment lorsque la Chine se proposait de racheter une part des dettes souveraines des pays européens. D'ailleurs l'empire du Milieu, détient déjà près d'un quart de la dette américaine, et en s'immisçant dans l'Europe il devient progressivement le banquier du monde. Autrement dit, c'est le monde à l'envers, car les pays les moins riches financent les plus riches, qui eux vivent à crédit. Et c'est grâce à son volume de liquidité que la Chine peut se permettre d'acheter la souveraineté des états. En effet, contrairement aux pays occidentaux qui croulent sous les crédits, la Chine tout comme les plus grands pays émergents engrangent des réserves qui leur permettent de tenir le cap. Leur poids dans le monde était de 46 % en 2009, et en 2015 ils pèseront 52 % du PIB mondial. Alors que l’état américain injectait 85 milliards de dollars pour redresser la situation durant la crise, Pékin a investi 400 milliards. Il y a bien sûr un intérêt à ses investissements : maitriser la dette souveraine pour imposer sa loi.
Où passeront les droits de l’Homme si la Chine devient le maitre du monde ?
C'est le tapis rouge que l'on déroule aujourd’hui devant les Chinois, pourtant vertueusement critiqués pour leur politique autoritaire non consciencieuse des droits de l'homme et de la liberté d’expression. Alors que chaque visite des dirigeants occidentaux ou américains, en Chine, est l'occasion de rappeler à l'ordre cette dernière, depuis quelque temps, les critiques se font oublier au profit de ses milliards. Toutes les portes sont désormais ouvertes à la Chine, chaque état voulant inciter le géant à investir. Mais il faut rappeler qu'il y a bien des dangers à troquer la dette souveraine, et justement en matière de droit de l'homme et de liberté d'expression. En effet, en ayant une main mise sur la dette des états, c’est une partie de la souveraineté de ces derniers que la Chine s’octroie. Cela lui permettra de dicter ses conditions au monde entier, et notamment ses conditions de travail, et ce, sans que quiconque ne puisse faire pression sur sa politique.