
Etouffer une crise de grande ampleur
Officiellement, la banque centrale aurait mis sur la table au moins 300 milliards de yuans (soit environ presque 37 milliards d’euros) dans de très grandes enseignes bancaires nationales, dont la CITIC.
Le problème qui pourrait être sans nul doute épisodique, puisque la Chine a du cash (logiquement, compte-tenu de ce qu’elle a pu prêter à son client américain). Mais le souci est bien plus profond : il s’agit de remettre à plat le système bancaire chinois. Son système financier doit vraiment être réformé, sans faire pâtir l’ensemble des marchés.
La culture chinoise ne fonctionne pas dans le même temps qu’en Europe, là où les jours pour les européens ou les américains pourraient être comptabilisés en années pour les chinois. Alors, ce n’est pas un hasard si les banquiers chinois confondent volontiers crédit long terme et crédit court terme. La vitesse n’est pas la même…Et les placements long terme sont effectués avec des crédits court terme. Il n’y a rien de plus grave ou déboussoler une banque centrale, jeune, fougueuse et aussi inexpérimentée. Ce type de prêt a explosé en cinq ans pour s’élever à 200% du PIB (+70% par rapport à 2008).
Alors, la banque centrale chinoise préfère étouffer par un épiphénomène en mettant la main au porte-monnaie, plutôt que de laisser faire directement l’Etat qui enrayerait la « petite » dette publique de la République Populaire (45% du PIB selon le FMI)
Une première alerte au début de l’été 2013
En juin 2013, la politique monétaire chinoise a été actualisée. Et pourtant, cette accélération soudaine n’a pas été suivie. En effet, la libéralisation des taux d’emprunts a accéléré l’emballement du crédit alors que les règles devenaient plus techniques un mois plus tôt. Le phénomène a donc été contenu en cours d’année.
Arrive la fin de l’année 2013, et les banques chinoises sont tenues de renforcer leurs fonds propres pour remplir les nouvelles obligations réglementaires. Alors, les messes basses vont bon train, et la production précise des comptes reste tout à fait aléatoire pour laisser planer le doute.
Changement culturel
Alors que la Chine découvre la consommation, petit à petit, elle découvre aussi de manière beaucoup plus brutale le crédit à la consommation. Ce n’est pas par hasard si la filiale de BNP Paribas, Cetelem s’est allié à Gelly, le constructeur automobile chinois pour financer les biens durables.
Au même titre que le mode de consommation, la banque centrale chinoise va devoir s’adapter au marché capitalistique international sous peine d’erreurs stratégiques qui pourraient engloutir une partie du trésor financier chinois. Au-delà d’être des bons commerçants, les chinois doivent aussi devenir des financiers modernes.
Officiellement, la banque centrale aurait mis sur la table au moins 300 milliards de yuans (soit environ presque 37 milliards d’euros) dans de très grandes enseignes bancaires nationales, dont la CITIC.
Le problème qui pourrait être sans nul doute épisodique, puisque la Chine a du cash (logiquement, compte-tenu de ce qu’elle a pu prêter à son client américain). Mais le souci est bien plus profond : il s’agit de remettre à plat le système bancaire chinois. Son système financier doit vraiment être réformé, sans faire pâtir l’ensemble des marchés.
La culture chinoise ne fonctionne pas dans le même temps qu’en Europe, là où les jours pour les européens ou les américains pourraient être comptabilisés en années pour les chinois. Alors, ce n’est pas un hasard si les banquiers chinois confondent volontiers crédit long terme et crédit court terme. La vitesse n’est pas la même…Et les placements long terme sont effectués avec des crédits court terme. Il n’y a rien de plus grave ou déboussoler une banque centrale, jeune, fougueuse et aussi inexpérimentée. Ce type de prêt a explosé en cinq ans pour s’élever à 200% du PIB (+70% par rapport à 2008).
Alors, la banque centrale chinoise préfère étouffer par un épiphénomène en mettant la main au porte-monnaie, plutôt que de laisser faire directement l’Etat qui enrayerait la « petite » dette publique de la République Populaire (45% du PIB selon le FMI)
Une première alerte au début de l’été 2013
En juin 2013, la politique monétaire chinoise a été actualisée. Et pourtant, cette accélération soudaine n’a pas été suivie. En effet, la libéralisation des taux d’emprunts a accéléré l’emballement du crédit alors que les règles devenaient plus techniques un mois plus tôt. Le phénomène a donc été contenu en cours d’année.
Arrive la fin de l’année 2013, et les banques chinoises sont tenues de renforcer leurs fonds propres pour remplir les nouvelles obligations réglementaires. Alors, les messes basses vont bon train, et la production précise des comptes reste tout à fait aléatoire pour laisser planer le doute.
Changement culturel
Alors que la Chine découvre la consommation, petit à petit, elle découvre aussi de manière beaucoup plus brutale le crédit à la consommation. Ce n’est pas par hasard si la filiale de BNP Paribas, Cetelem s’est allié à Gelly, le constructeur automobile chinois pour financer les biens durables.
Au même titre que le mode de consommation, la banque centrale chinoise va devoir s’adapter au marché capitalistique international sous peine d’erreurs stratégiques qui pourraient engloutir une partie du trésor financier chinois. Au-delà d’être des bons commerçants, les chinois doivent aussi devenir des financiers modernes.