Les fesses de Rihanna et de Polnareff



Valérie Dumas
Jeudi 5 Juin 2014

La robe très transparente de la chanteuse Rihanna photographiée sous toutes les coutures pendant les Council of Fashion Designers of America Award a affolé les médias et a beaucoup contribué à la réputation de son anatomie et de son fessier (déjà mis en valeur il est vrai dans un récent numéro du magazine Lui). Le Monde à qui rien n’échappe, nous apprend que le styliste Adam Selman a déclaré « Nous voulions vraiment faire un peu scandaleux ».


Une Amérique puritaine ?

Dans une Amérique très puritaine qui s’effarouche plus facilement d’un téton de Janet Jackson furtivement entrevu en 2004 lors du Super Bowl (Nipplegate), plutôt que de la libre circulation des armes et des multiples massacres que cela entraîne, la provocation semble être de mise pour accéder et assoir sa notoriété.
 
Pas facile pourtant d’être à la hauteur dans un pays où  Marylin Monroe grâce à sa plastique (et son talent d’actrice) est devenue une icône mondiale, et où Madonna (la Madonne) a mis la barre très haute avec ses clips sulfureux et son livre « Sex » qui accompagnait en 1992 la sortie de son album « Erotica ».

Faut-il montrer ses fesses pour devenir populaire ?

Elles font pourtant école. Les déhanchements suggestifs du popotin de Britney Spears ont propulsé sa carrière de chanteuse, et Miley Cyrus, ex-héroïne d’une série télévisée pour enfants produite par Walt Disney « Hannah Montana », est devenue célèbre avec quelques dérapages sexuels médiatisés et une vidéo dans laquelle elle apparaît avec très peu d’accessoires vestimentaires. Le clip Wrecking Ball a été visionné plus de 657 millions de fois sur YouTube.
 
En Angleterre, si les journaux ont unanimement refusé du publier les photos de Kate Middleton dont un coup de vent australien inopportun soulevait la robe, la popularité planétaire de sa sœur Pippa a elle, été assurée lors du mariage royal de Kate et William par une chute de rein, magnifiée il est vrai par une robe signée Sarah Burton pour Alexander McQueen (et un « faux-cul » d’après le spécialiste des têtes couronnées Stéphane Bern).
 
En France le phénomène existe aussi. Si la condamnation à payer 10 francs (1,5 euro) par affiche d’un Michel Polnareff qui y montrait ses fesses remonte à 1972, on se souvient encore de Michaël Youn faisant irruption pendant la cérémonie des 15ème 7 d’Or « vêtu » d’un simple string à nœud papillon.
 
Mais se dévoiler n’est pas toujours un gage de popularité. Ainsi l’homme politique Jean-François Copé qui stipendiait encore récemment le livre pour enfants « Tous à poil ? » s’est finalement retrouvé dans le même état à la suite de la révélation de divers scandales financiers, sans pourtant y avoir gagné une once de sympathie.

Notez