Les réseaux sociaux français à la peine



Mercredi 25 Mai 2016

En France, les réseaux sociaux n’ont pas réussi à s’imposer. Ils sont placés loin derrière les réseaux sociaux américains.


Les réseaux sociaux français à la peine
Viadeo, Copains d'Avant ou Skyblog... Il y a une petite dizaine d’années, on assistait en France, à l’éclosion de réseaux sociaux. C’était un temps prometteur. Pourtant, dix ans plus tard, ils sont à la peine ou à la traîne, voire pour certains, complètement passés à la trappe. C’est que les réseaux sociaux américains sont arrivés. Et en même temps, Facebook en tête, ils ont évincé voire écrasé les pionniers français.
 
Aujourd'hui, Facebook est en effet le leader, le premier réseau social français. Deux sites made in France résistent malgré tout. Ils « figurent dans le classement des dix sites communautaires les plus fréquentés en France » : la plateforme de blogs de Skyrock.com et Viadeo, le réseau social spécialisé dans la recherche d’emploi, selon lefigaro.fr.
 
Pourtant, après des tentatives à l’international et des incursions en Chine, en Afrique et en Russie, Viadeo vient d’annoncer qu’il abandonnait « son offre internationale pour se recentrer sur la France. » Pour autant, même dans l’hexagone, Viadeo, créé en 2004, subit de plein fouet la concurrence américaine, notamment celle du réseau professionnel LinkedIn. Les deux comptabilisent ex æquo 11 millions de membres actifs.
 
Et pourtant, au début des années 2000, les réseaux français avaient une longueur d’avance sur leurs concurrents américains, grâce à leur langue bien sûr. En effet, souligne lefigaro.fr, « Facebook et LinkedIn n'ont lancé leur version traduite en français qu'en 2008. De quoi laisser le champ libre aux entreprises du Web locales pour séduire un public d'internautes pas forcément bilingues, mais friands d'expériences en ligne. » Il semblerait qu'ils aient raté le coche.

Une fois la version française de Facebook opérationnelle, les réseaux sociaux français ont commencé à perdre de la vitesse, et des utilisateurs. « Une fois traduits, les sites américains ont tout de suite séduit les internautes français », rappelle lefigaro.fr. Ainsi, en 2015, « 19,6% des internautes français se déclaraient membres de Copains d'Avant, contre 62,9% pour Facebook », rapporte Médiamétrie. Pour résister aujourd'hui, il s’agit donc, pour les réseaux français, de se spécialiser et d’adopter une stratégie de niche.

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