« Merci pour ce moment », le best seller



Mercredi 10 Septembre 2014

Il y en a une qui sort son épingle du jeu, c’est Valérie Trierweiler. Mais aussi sa maison d’édition, Les Arènes, et son agent : 145 000 exemplaires ont en effet été vendus en… quatre jours. Presque du jamais vu.


« Merci pour ce moment », le best seller
Un tsunami politique d’une part, un coup éditorial d’autre part. Pas la peine de préciser, un coup hors du commun. Le lendemain de sa sortie, la semaine dernière, le livre de Valérie Trierweiler, tiré à 200 000 exemplaires (pour commencer), était en rupture de stock. D’après le cabinet GfK, le quatrième institut marketing mondial, « Merci pour ce moment » explose tous les records.
 
Beaucoup de bruit pour rien ? Ce qui est sûr, c’est qu’on en parle nettement plus que les gros porteurs de la rentrée littéraire, les Olivier Adam, Emmanuel Carrère, Laurent Mauvignier, Éric Reinhardt, Christophe Donner et consorts, pour ne citer qu’eux (il y a des femmes aussi, excellentes)… 
 
Mais les faits sont là : l’opus de l’ex-première dame a fait preuve d’un démarrage exceptionnel. Un démarrage, supérieur à tous les essais politiques. Un lancement digne de romans très grand public et générateurs de grosses ventes, comme ceux de Guillaume Musso ou Marc Levy par exemple. Même, précise, GfK, Valérie Trierweiler fait aussi bien qu’un album d’Astérix, considéré comme une grosse sortie en bande dessinée. Vous en voulez encore ? Les libraires ont vendu en à peine une demi-journée, autant de livres de Valérie Trierweiler que d'exemplaires du « Royaume », le roman d'Emmanuel Carrère, sur une période de six jours...
 
145 000 exemplaires ont donc été vendus en l’espace de quatre jours. Ce qui est énorme. Plus précisément, 14 000 exemplaires au format numérique se sont écoulés. En comparaison, l’année dernière, la meilleure vente pour ce genre de texte - même si rien à voir avec le schmilblick - était le livre de Cécilia Attias, « Une envie de vérité » (Flammarion). Mais Cécilia Attias n’est pas Valérie Trierweiler : « Une envie de vérité » s’est vendu à 55 000 exemplaires en l’espace de deux mois. Ce qui est loin d’être nul.
 
Bref, en terme de ventes, « Merci pour ce moment » correspond à celles d'un Goncourt premier cru. Phénomène d’édition donc, même s’il n’aura pas le Goncourt ! Et toc. Ce qui est sûr, c’est qu’il va se vendre beaucoup et vite. Le chiffre de 400 000 exemplaires est d'ailleurs avancé. Ensuite, il est probable qu'il disparaisse des rayons des librairies, contrairement à ce qu’on appelle les long sellers dans l’édition : des livres qui continuent à se vendre sur de très longues périodes, voir des années. Et parmi eux, certains sont des Prix Goncourt ! Ah, ouf.
 


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