Open space : beurk



Mercredi 5 Novembre 2014

Les Français ne sont jamais contents. Il semblerait que rien au bureau ne les satisfasse. Ni la taille de la pièce, ni le confort du siège. Et encore, on ne parle ni de la luminosité, ni du bruit, ni des… collègues, et encore moins, de l’open space, détesté.


Open space : beurk
Elle a la vie dure la vie de bureau en France. Au mois de juin dernier, une étude a été réalisée par l’observatoire Actineo. En Allemagne, en Suède, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et en France, 2 500 salariés ont ainsi été interrogés sur leurs conditions de travail. Et évidemment, les Français ne sont pas satisfaits de la qualité de la vie au bureau. Ils sont 22% à trouver à redire. En comparaison, 91% des Néerlandais et 88% des Britanniques s’estiment contents. De là à penser que les Français sont ronchons et jamais contents, il n’y a qu’un pas.
 
D’où vient ce mécontentement ? De l’open space tiens ! De ces bureaux collectifs responsables pour les sondés – Français donc – de bien des nuisances sonores. En France, les salariés les trouvent trop bruyants. Résultat, 52% d’entre eux se disent perturbés par ces bureaux ouverts. D'une manière générale, 39% critiquent la façon dont l’espace est aménagé. La proportion grimpe à 56% quand il s’agit d’open space. Même l’air qu’ils respirent ne leur convient pas, rapporte Le Monde. Ils sont 32% à s’en plaindre.

En France, l'open space a donc tous les torts. De loin, on lui préfère les bureaux isolés. Il a été réhabilité dans les années 70. Les États-Unis sont les pionniers en la matière. Puis les Pays-Bas ont suivi. La tendance s’est alors répandue en Europe. L'open space offrait une solution efficace pour contrecarrer les mètres carrés parfois réduits. Il semblerait qu’en France, même si la mode des open space a égrainé, les bureaux individuels perdurent. Un tiers des salariés y ont droit, quand au Royaune-Uni, trois employés sur quatre, travaillent dans des bureaux collectifs. Aux Pays-Bas et en Suède, ces derniers sont complètement entrés dans les mœurs : les bureaux individuels n’existent plus. Le desk sharing est largement majoritaire.

En France en revanche, c’est niet. Les salariés résistent, s’appuyant sur une organisation du travail où l’affrontement  et la hiérarchie semblent être des piliers, ce qui n'est pas forcément bon. Où sont les valeurs de partage, de collaboratif et de sharing dont on nous rebat les oreilles ? Ainsi, le desk sharing généralisé en France n’est pas pour demain. Pour l'instaurer, c'est un long travail que devra être mené. Celui du changement de mentalité. « Les Français sont attachés aux signes statutaires et les cadres intermédiaires en open space ont un sentiment de déclassement » dit-on chez Actineo.

Open space : beurk

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