Peach, la drôle de trajectoire



Lundi 18 Janvier 2016

À peine lancée, à peine morte ? Dans tous les cas, l’application Peach, qui se posait en concurrente de Snapchat, fait couler beaucoup d’encre.


Peach, la drôle de trajectoire

Elle a été annoncée en fanfare. Et puis, plus rien. Quoi ? L’application de réseaux sociaux Peach, disponible pour l’iPhone. Créée par Dom Hofmann, le concepteur de Vine (racheté par Twitter), elle a caracolé en tête des applis Apple pendant un laps de temps très court, avant de quasiment disparaître. Dans tous les cas, elle s’annonçait révolutionnaire, permettant à ses utilisateurs de poster des statuts, des dessins, des images et des « mots magiques. » Selon le site New Republic, « here » permet d’indiquer sa géolocalisation, « draw », de dessiner, ou encore, « shout » d’agrandir un texte...
 
Dans tous les cas, elle nous dit quelque chose du social media. Et surtout, de sa capacité à faire le buzz, et de retomber. Peach est un mélange de Snapchat, de Facebook et de Yo, à destination d’un public jeune. Elle reprend le concept du « poke » de Facebook. Mais ici, on parle de « waves ». Avec ses fonctionnalités innovantes, Peach est considérée comme « le couteau suisse de la messagerie », selon le site technophile Numerama. Elle propose en effet, « une approche polyvalente de la messagerie en reprenant ce qui a fait le succès d'autres applications avant elle. » L’application aurait une interface relativement délirante, permettant « de faire des collages avec différents contenus : texte, vidéo, gifs, image, son, et de les partager. »
 
De quoi susciter l’intérêt, faire parler d’elle dans le Landerneau numérique. Ce qui est le cas. Pourtant, Peach est difficile à tracer. Toujours accessible sur l’Apple Store, après une semaine, elle ne décollerait pas. Ainsi, un utilisateur poste sur Twitter : « J'me suis inscrit sur le nouveau réseau social Peach, c'est pas mal mais y'a personne ahah. » Problème : elle n’est pas la seule application sur un marché de la messagerie presque saturé. WhatsApp, Facebook Messenger ou Snapchat occupent méchamment le terrain. Du coup, Peach, décrite par le site de 20minutes.fr, comme un « hybride qui mélange Tumblr, Twitter et Facebook » peut entraîner une certaine « confusion. »
 
Peach est en effet une application « qui existe par ce que les utilisateurs décident d’en faire », explique 20minutes. Il faut donc attendre de voir si elle dépasse l’engouement pour la nouveauté pour s’imposer, spécifiquement chez les jeunes, utilisateurs de masse des applications de messagerie. Car aujourd’hui, si tout le monde parle de Peach, « certains doutent de sa longévité ». À suivre, donc.

Notez