Pollution atmosphérique et angoisses métaphysiques



Vendredi 27 Mars 2015

La semaine dernière, la France a été touchée par une vague de pollution aux particules fines. Cette dernière pourrait jouer sur le mental : un lien existe entre pollution atmosphérique et anxiété.


Pollution atmosphérique et angoisses métaphysiques
On sait que la pollution atmosphérique comme la semaine dernière en France métropolitaine est néfaste pour les personnes souffrant d’asthme, de problèmes respiratoires ou vasculaires. Ce que l’on sait moins, c’est que ce type d’épisode de pollution peut agir sur le psychisme. Angoisses, sentiment d’oppression, anxiété sont les maux les plus fréquents. Ils ont été mis en lumière par la très sérieuse équipe de Melinda Power, qui regroupe des chercheurs des universités de Harvard et Johns Hopkins aux États-Unis. Leurs travaux ont été publiés dans le prestigieux BMJ, le British Medical Journal. Pour les auteurs de l’étude épidémiologique, la pollution de l’atmosphère aux particules les plus fines, pourrait induire une impression d’anxiété. Le lien de cause à effet est purement biochimique.
 
Autrement dit, les particules fines s’introduisent dans la circulation sanguine via les poumons. Ce processus peut entraîner « un stress oxydatif et une inflammation des tissus cérébraux », rapporte Le Monde. À savoir, cette mécanique peut produire, ou encore augmenter des troubles mentaux. Elle peut aussi provoquer une légère baisse des aptitudes cognitives, comme l’attention ou la mémoire. Cette étude établit un lien entre pollution de l’atmosphère et anxiété. C'est la première fois. Il y aurait bel et bien des « effets de la pollution de l’air sur la santé mentale » explique au Monde, Michael Brauer, professeur de santé publique à l’université de Colombie-Britannique. Reste à établir la corrélation entre pollution de l’air et consommation d’anxiolytiques. Autre piste soulevée par Michael Brauer : « un petit mais intrigant corpus de recherche qui fait le lien entre la variabilité à court terme de la pollution de l’air et le taux de suicide» Et la circulation alternée dans tout ça ?

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