Pourquoi bouder le «doggy bag» ?



Lundi 6 Octobre 2014

En France, l’habitude du «doggy bag» a du mal à s’imposer. C’est dommage de mettre de côté cette solution anti-gaspi, à plus forte raison car les initiatives de restaurateurs ou d’entrepreneurs redoublent dans ce sens.


Boîte « trop bon pour gaspiller »
Boîte « trop bon pour gaspiller »
Aux États-Unis, il n’y a rien de plus commun. En France, en revanche, c’est une autre paire de manche. Et c’est dommage, car pouvoir rapporter ses restes à la maison en rentrant du restaurant est à la fois économique et une façon de faire la chasse au gaspi. Cette habitude anglo-saxonne reste marginale en France. Au-delà, elle est toujours relativement mal considérée.
 
Il faut espérer que cette année, dont l'un des fers de lance européens est la lutte contre le gaspillage, les mentalités évoluent. Il faut savoir qu’en France, chaque habitant envoie à la poubelle 21% des aliments qu'il achète, ce qui représente pas loin de 90 kilos de nourriture par an. Énorme. Plus largement, et c’est tant mieux, ce gâchis met mal à l'aise et commence à être dénoncé.
 
Résultat, les projets redoublent pour imposer non seulement le principe du «doggy bag» et en même temps, la boîte du même nom. Ainsi, les restaurateurs se mobilisent. À terme, ils souhaitent généraliser cette pratique. 86% des restaurateurs interrogés se disent favorables au «doggy bag», bien plus que de jeter de la nourriture. Dans ce registre, il y a un marché à prendre. Naturellement des entrepreneurs planchent sur le sujet. Car ce qui nous intéresse aussi, c’est la fameuse boîte.

Laurent et Rabaïa Calvayrac vont ainsi lancer leur projet « trop bon pour gaspiller » avec boîte à la clé. La qualité de la boîte est leur priorité. Du coup, elle est rigide, recyclable, compostable, capable de passer au micro-ondes, au four (jusqu'à 180°C) et fabriquée en France. Du haut de gamme, mais pas forcément bon marché.
 
En Belgique, pour populariser le «doggy bag», la démarche se porte d’abord sur le nom, que l’on essaie de modifier. Il est temps en effet qu’il soit moins anglo-saxon et surtout, qu'il ne fasse plus allusion aux chiens. Sur Facebook on peut faire part de ses suggestions : Restopack, Restrobon… Rien n'est arrêté pour le moment. Mais dans tous les cas, les enjeux économiques et écologiques sont loin d'être anecdotiques.

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