Rupture conventionnelle : comment bien négocier son départ



Cafeine Le Mag
Jeudi 15 Novembre 2012

Depuis la mise en place de la rupture conventionnelle, les salariés comme les patrons se quittent généralement en meilleurs termes qu'auparavant. Pour éviter les écueils à un moment charnière, il convient cependant d’éviter de commettre certaines erreurs, mais aussi de savoir faire valoir son dû en toute honnêteté.


Rupture conventionnelle : comment bien négocier son départ

Les précautions à prendre

La rupture conventionnelle implique que les deux parties mettent fin à leur collaboration d'un commun accord. Il va de soi que la négociation doit permettre à chacune des parties d’y trouver son compte. Ainsi, dans le cadre d'une demande de rupture à l'initiative de l'employé, ce dernier ne doit jamais oublier que son employeur n’a aucune obligation d’accepter la requête. En effet, un licenciement obligera l'entreprise à verser de confortables indemnités au salarié. Ainsi, si l’employeur ne trouve aucune raison de procéder au licenciement du salarié, il lui proposera la démission. Il faut donc savoir mettre les formes lors de sa demande de rupture de contrat et ne pas se présenter à son patron en étant trop sûr de soi.

L'intérêt commun

Avant d'engager un argumentaire sur les intérêts d'une rupture conventionnelle, il convient de tenir compte des intérêts de l’employeur à accepter sa demande. En effet, ce n'est certainement pas en rappelant à son patron qu'on bénéficiera de nombreux avantages, qu'on réussira à le convaincre d'accepter. Ainsi, avant de proposer une rupture conventionnelle à son patron, il convient de mettre en exergue les avantages pour l’entreprise d’une telle décision. Des avantages qui doivent compenser les indemnités à payer. Autrement dit, il faut avoir des arguments de poids, mais aussi savoir présenter les questions épineuses, relatives à la complexité de la procédure, qui là aussi peut être un motif non avoué de refus de l'employeur. Il faut donc rester humble, car lui seul est en position de force.

La négociation

La rupture conventionnelle se conclut à l'issu d'une négociation dont le rapport peut basculer à l'avantage de l'une ou de l’autre partie. L'objectif étant que chacun soit satisfait, il convient de ne pas être trop exigeant, sans non plus être trop passif. Une rupture conventionnelle à l'initiative du salarié place le patron en position de force. Il s'agira donc de rester à sa place durant la négociation, au risque d'un conflit ouvert poussant l'employé à démissionner. En revanche une rupture conventionnelle à l'initiative du patron, place cette fois l'employé en position de force. Tout l'intérêt pour lui est de négocier le plus d'avantages possible, mais sans accabler le patron qui pourrait revenir sur sa demande et préférer une procédure de licenciement. Il faut certes être ferme, mais la gourmandise de certains peut leur valoir un refus catégorique. De plus, suite à une négociation trop musclée, l’employé peut se retrouver en danger, car l’employeur scrutera le moindre de ces faits et gestes pour invoquer un licenciement pour faute grave. Et dans ce cas, il n’y aura ni indemnités, ni allocations.

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