Après avoir assisté à un nouveau coup sur l'échiquier des grands opérateurs de télécom, avec le choix qu'a fait Vivendi de céder finalement SFR à Numericable et non à Bouygues Telecom, le PDG de SFR donne son sentiment sur l'avenir du secteur. Selon lui, la guerre des prix n'est plus tenable.
Baisse des revenus en 2013
En un an, selon l'Arcep (l'autorité de régulation des télécoms en France), les revenus des opérateurs ont baissé en moyenne de 7,7%, ce qui coïncide avec l'arrivée de Free sur le marché du mobile en janvier 2012. Martin Bouygues, PDG du groupe Bouygues, commentait ainsi les résultats 2013 de son groupe : "Le secteur français des télécoms est dans un état lamentable", et annonçait avoir enregistré un chiffre d'affaires en recul de 11%. De son côté, SFR était à -9,6%.
La 4G n'a pas eu l'effet escompté
En 2013, dans l'objectif de restaurer leurs marges et de rentabiliser leurs investissements de déploiement de réseaux de nouvelle génération, les opérateurs ont lancé la 4G mais cela n'a pas suffit. Dans le contexte actuel de guerre des prix, proposer plus de débit n'est pas synonyme d'augmentation des revenus.
La guerre continue
Dernière offensive en date sur le front du mobile : les tarifs des communications vers les pays européens. Ceux-ci ont été récemment intégrés aux abonnements alors qu'ils étaient précédemment surtaxés mais toutefois sous certaines conditions. Et de nouveau, c'est Free qui a été l'opérateur le plus audacieux, en rendant ainsi les tarifs français les plus bas du monde. Le récent vote par le Parlement européen de la suppression du roaming (imposé aux consommateurs qui utilisent leur téléphone mobile dans un autre pays de l'Union Européenne) pour le 15 décembre 2015 au plus tard, va de toutes façons contraindre l'ensemble des opérateurs à intégrer toutes les destinations européennes dans leurs forfaits illimités.
La bataille du fixe
Le fixe n'est pas en reste. Fin février, Bouygues Telecom a lancé une offre triple play (fixe + Internet + TV) à 19,99 euros et Free, en retour (et dans l'heure suivant l'annonce), a dévoilé son offre "la moins chère" à 19,98 euros (chez Alice). Ces offres étaient quand même, en février, 33% moins cher que celles des concurrents. Et ce n'est pas une offre à perte, preuve que la guerre des prix... n'est pas finie !