TVA 2014 : Merci pour le chocolat



Jeudi 2 Janvier 2014

Le taux normal de TVA (Taxe à la Valeur Ajoutée) augmente de 19.6% à 20.0% au 1er janvier 2013. Les taux réduits restent valides à l’exception des matières grasses, du chocolat, confiseries et des boissons faiblement alcoolisées qui voient la hausse grimper de manière vertigineuse. Le plaisir devient un véritable luxe.


TVA 2014 : Merci pour le chocolat
Pas de bras, pas de chocolat

C’est pourtant bien connu, en cas de déprime, il faut manger du chocolat, et préférentiellement du chocolat noir, bien plus concentré et qui permet aux consommateurs de calmer ou d’atténuer un état d’anxiété avancé.
Hélas, il va falloir débourser beaucoup plus pour manger ce précieux médicament naturel contre la morosité. Ce produit de grande consommation augmente de 5.5% à 20% ! Heureusement que les bûches de Noël sont théoriquement achetées au plus tard le 31 décembre pour le réveillon…

Alors ceux qui n’auront pas les moyens devront consommer moins de chocolat ou aller voir leur médecin pour prescrire un antidépresseur pour pallier le manque. Bref, est-il vraiment nécessaire de taxer un peu plus le chocolat, qui devient par conséquent un produit de luxe.
Le très renommé restaurant Un Dimanche à Paris, dans le quartier de l’Odéon, tenu par jeune chef d’entreprise Pierre Cluizel a tout misé sur le chocolat lors de son ouverture il y a tout juste trois ans. Dans ce restaurant raffiné pour amoureux du chocolat, vous dégustez de l’apéritif au dessert  tout votre repas avec du chocolat. Et cette enseigne typiquement française qui s’exporte prend de plein fouet cette décision gouvernementale. Et pourtant, Pierre Cluizel n’a pas l’intention de répercuter directement cette hausse sur ces clients toujours plus nombreux et très fidèles. Ce diplômé d’HEC, à la fibre humaine et généreuse très développée a décidé de prendre sur lui pour modérer une hausse que ne pourront pas digérer ses clients.

Une hausse non répercutée sur le prix de vente

Comme l’effectue naturellement Pierre Cluizel, d’autres le suivent et ne répercuteront pas la hausse de la TVA sur leur prix de vente. C’est le cas des nombreux boulangers pâtissiers pour lesquels les prix de vente ne peuvent pas vraiment évoluer, compte-tenu des prix faibles. Pour une religieuse au chocolat à 2.30€, il faudrait rajouter à peine 1 centime ! Dans ce cas, rien n’ira plus à la caisse. Le prix « rond » s’en tiendra à son ancien prix.
Outre ces exemples ciblés, dans la plupart des cas, la hausse de la TVA destinée à financer le CICE (Crédit Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi) sera prise en charge par les professionnels et non par les consommateurs.

Dans ce cas, comment concevoir une entreprise radieuse qui effectue des bénéfices et de ce fait créé de la valeur. Tout porte à croire que les entreprises vont encore rogner leurs marges. Par voie de conséquence, les demandeurs d’emploi seront « chocolat » pour trouver un job, même d’appoint, si la sphère privée n’est pas rassurée.
Les humoristes « les inconnus » en 2007 ont vu leur sketche à propos de la TVA évoluer aujourd’hui, puisque ce n’est plus des lingots que les trois vampires du fisc, Urssaf, Cancras et Carbalas sucent, mais du chocolat.

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