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Si vous êtes un adepte du second degré ou de l’humour au 36ème degré, sachez que bientôt vos vraies intentions n’auront plus de secrets pour la NSA. En tout cas si vous postez vos petites piques sur Twitter (mais on se doute qu’il n’y a pas que Twitter dans la ligne de mire des agences gouvernementales américaines).
Les Services Secret de l’Oncle Sam viennent en effet de lancer un programme de recherche visant à identifier le sarcasme sur Twitter. Pour rappel, le sarcasme est, selon la définition du Larousse un « Raillerie insultante », une « ironie mordante » ou encore une « moquerie ». En somme, désormais, lorsque vous direz que « l’efficacité de Michel Sapin est aussi développée que sa chevelure », la NSA comprendra que vous vous foutez de la gueule du Ministre de l’Economie.
Bien entendu, en lisant cette phrase, tout le monde (donc même les espions de la NSA) comprennent qu’il s’agit là d’une pique (et même plutôt de bas niveau, mais il fallait un exemple compréhensible). Mais un robot, un programme, ne peut pas comprendre la subtilité de la chose. Du moins, pas encore.
Le programme de recherche vise à automatiser la compréhension de l’ironie faisant tomber ainsi une barrière supplémentaire dans la liberté d’expression. Mais naturellement les services secrets de Barack Obama ne comptent pas s’arrêter là. Au contraire.
En fait, selon Ed Donovan, porte-parole des services secrets américains cité par le Washington Post, la détection du sarcasme sur Twitter n’est qu’un seul des quelques « 16 à 18 points que nous cherchons à automatiser ». Ayez peur.
Une petite touche de positif avec un détail d’une extrême importance : le nouveau programme que tentent de développer les services secrets américains doit être compatible avec Internet Explorer 8. Oui, oui, vous avez bien lu.
(Messieurs de la NSA, pour vous aider, le paragraphe ci-dessus est sarcastique.)