Haro sur le diesel devenu indésirable à Paris



Lundi 12 Mai 2014

Il n'y a pas si longtemps, les automobilistes étaient fortement incités à acheter des véhicules diesel plutôt que des voitures à essence, le diesel symbolisant alors un progrès vers plus d'écologie dans les transports. Les temps ont changé : Anne Hidalgo, Ségolène Royal et le parti EELV viennent de s'exprimer à l'unisson pour éradiquer le diesel de la capitale.


Une promesse de campagne

Anne Hidalgo en a fait une promesse de campagne : le diesel n'a plus cours à Paris. Son plan d'action de lutte contre la pollution dans la capitale, préparé par son adjoint aux transports étiqueté EELV, Christophe Najdovski, est examiné aujourd'hui lundi. L'objectif est de ne pas répéter les épisodes de forte pollution aux particules fines, émises par exemple par les véhicules diesel, en adoptant (entre autre) la mise en œuvre dix fois par an, de la circulation alternée. Une autre proposition est d'en finir avec les bus roulant au diesel, proposition qui a un coût certain, tout comme celui de la gratuité des transports qui va de pair avec la circulation alternée.

La révolution électrique

Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a déclaré quant à elle vendredi dernier vouloir faire la révolution de la voiture électrique. Vaste programme : "Mon souhait est que lorsque quelqu'un voudra changer une vieille voiture diesel, il puisse s'acheter une voiture électrique" ; "Plutôt que de passer par une voiture essence moins polluante, je préfère qu'on passe tout de suite à l'étape suivante", a-t-elle indiqué. Et pour cela, elle souhaite que les Français qui passent à l'électrique soient réellement avantagés, par la gratuité du stationnement par exemple ou encore par la possibilité de rouler dans les couloirs de bus en cas d'embouteillage. Enfin, elle préconise une aide financière aux taxis pour l'achat de véhicule électrique et estime que "Tous les bus dans Paris devraient être électriques". Et tout cela, sans forcément l'aide de l'Etat, les grandes villes pouvant se débrouiller seules.

Une nouvelle taxe

Selon les Verts, le diesel cumule plusieurs tares. D'abord sanitaire, car à l'origine de plusieurs milliers de morts par an (le gaz d'échappement des moteurs diesel a été classé comme cancérogène pour l'homme en 2012 par le centre international de recherche sur le cancer), puis financière car se révélant un gouffre de 7 milliards d'euros par an pour l'Etat, du fait de sa fiscalité avantageuse par rapport à l'essence. Dans ce contexte, les sénateurs d'EELV ont déposé le 5 mai une proposition de loi pour taxer l'immatriculation des nouveaux véhicules diesel de 500 euros la première année. Cette taxe augmenterait ensuite de 10% tous les ans, ce qui, d'après eux, devrait aboutir à une quasi disparition des ventes de diesel au bout de dix ans.
 
En attendant, aux États-Unis, les ventes de véhicules diesel ont augmenté de 33% entre 2012 et 2013...

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