Ebola : ce que nous apprend la nouvelle épidémie



Vendredi 25 Avril 2014

Une nouvelle épidémie de fièvre Ebola sévit en Guinée et au Libéria depuis janvier 2014. Avec déjà plus de 150 victimes dénombrées, l'OMS la qualifie d'épidémie la plus effrayante depuis l'apparition de cette maladie.


Même si le ministre guinéen des affaires étrangères a assuré que l'épidémie était désormais sous contrôle, ce virus n'en reste pas moins extrêmement dangereux. Aucun vaccin, aucun traitement et un taux de mortalité de 90% chez les personnes contaminées. Hautement contagieux, le virus se transmet par contact direct avec du sang ou des sécrétions mais il disparait lors de la désinfection et il est possible de s'en prémunir en se protégeant (combinaison intégrale).

Les chauves-souris, un réservoir à virus

En Guinée, plusieurs hypothèses ont été émises pour savoir comment le virus a été introduit dans le pays. Une nouvelle étude suggère que ce sont des chauve-souris qui, déjà infectées, constituent le réservoir de ce virus, ce qui rend la situation grave car peu contrôlable. Au delà d'une information à la population sur la dangerosité de manipuler des chauves-souris infectées, les scientifiques doivent maintenant en capturer suffisamment pour étudier le phénomène et son étendue géographique.

Un virus identifié il y a presque 40 ans

Le virus Ebola a été identifié pour la première fois au Congo en 1976 mais il est vraisemblable qu'il existe depuis des siècles. Il se caractérise par une action tellement foudroyante que les victimes n'ont que très peu d'occasions de transmettre la maladie avant de succomber. D'où des épidémies assez courtes et localisées mais qui font proportionnellement de nombreuses victimes.

Aucune comparaison possible avec le Sida

Compte tenu de son mode d'action, il n'y a aucune comparaison possible avec le Sida et les campagnes d'information auprès des populations sont beaucoup plus axées sur ce dernier virus que sur Ebola. Ce virus ne concentre pas assez de moyens d'action et de sensibilisation.

Pour les voyageurs qui se déplacent dans cette zone de l'Afrique, quelques règles simples doivent être impérativement respectées : éviter les grands rassemblements de personnes, éviter de serrer des mains et se les laver le plus souvent possible à l'eau de Javel. Le virus ne se transmet pas par voie aérienne et n'entre pas dans les poumons. Rien de commun avec la grippe par exemple, donc inutile de porter un masque. Et enfin, éviter de se rendre en centre de santé ou à l'hôpital si cela n'est pas indispensable.

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